dimanche 4 novembre 2012

1er Novembre LES SAINTS VOLEURS

SAINTE CHRONIQUE : DE LA CONVERSION  DU VOLEUR.




Premier jour de Novembre. On raconte, mais méfions nous car c’est un pape qui a fixé un nouveau jour à cette vieille histoire, que, ce jour-là, tous les saints du paradis font la fête. Même les saints convertis, comme St Paul, juif devenu catho, ont droit aux bougies et aux processions des mortels. On sait qu’un religieux ou un politicien de métier se convertissent aisément, au nom du réalisme, de la conjoncture.


                                                                                                                    

On peut craindre qu’un voleur hésite à trahir son engagement, se convertisse, qu'il renonce à accroître toujours sa fortune ou à la partager. C’est le cas du propriétaire. Ce que Proudhon explicite dans sa formule « La  Propriété, c’est le Vol » c’est l’appropriation par le détenteur du capital (la propriété) de la richesse produite par l’activité d’autrui, tant comme individu que comme collectif. Le voleur sera d’autant moins enclin à se convertir que la loi (illégitime) justifie et sacralise son vol.

Pourtant, il n’est pas aisé de dissimuler cette grossière injustice qu'est ce vol, d’autant que, depuis des années, elle ne fait que s’accroitre. Le producteur de la richesse, c’est à dire le salarié, voit son statut se dégrader. La raison en est que, par définition ce statut est inégalitaire puisque la relation «employé–employeur» n’est pas le fait d’un contrat où les deux parties sont à égalité, mais tout simplement d’un « dictat ».

Pour masquer cette fondamentale injustice, le propriétaire (capitaliste, patron actionnaire) utilise avec le concours de l’État, tous les moyens tels que la fatalité de la mondialisation -phénomène inéluctable et inévitable qui impose la suppression de tous les gardes fous protecteurs du subordonné sur le supérieur, du volé sur le voleur - le chantage aux licenciements,  le langage savant des « experts » en économie. Parmi ces mots qui veulent étouffer la réflexion et paralyser les victimes du vol, ces mots de propagande serinés chaque minute sur les télés, les radios, les journaux notons celui de « CHARGES », ces effrayantes charges  qui pèsent scandaleusement sur le dos du voleur propriétaire et dont les contribuables devront le dispenser à leurs frais. Or ce que le voleur aidé par les experts à sa botte et l’État socialiste dénomme « charges » n’est rien moins que du salaire. Cette partie du salaire, affectée sous la forme de cotisations à la protection sociale du salarié (maladie, vieillesse, famille, chômage) est le frein qui a été imposé à l’appétit démesuré du voleur. Il n'a eu de cesse que réduire au maximum le montant du salaire. Ce salaire est le fruit d’une activité productive créatrice d’une richesse qui ne lui appartient que grâce au vol légal qu’il a perpétré.

                                    

Alimentation doctrinaire de James Ensor

Parmi ces vocables du chantage à un, moindre salaire, au surcroit de productivité, au licenciement, notons ceux de compétitivité, de flexibilité, d’adaptabilité. L’un des derniers à la mode, et qui s’entend comme une démonstration mathématique, et donc imparable, est le concept de « VARIABLE D’AJUSTEMENT ».. La rémunération du salarié, le salarié lui même ne sont qu’une variable d’ajustement. Le voleur n’a même plus la moindre considération, le moindre intérêt pour celui qu’il vole. Peu importe désormais de réduire cette "variable" à la misère, de la dégrader en la privant du  logis et des conditions de survie,  de l’expulser au besoin avec le concours enthousiaste de l’État, ce n’est qu’un paramètre mathématique. !(1)

Alors, inutile d’attendre la conversion volontaire du voleur ; Voler un paramètre mathématique n’est qu’une opération de logique abstraite. La bataille pour lui remettre les pieds sur terre et le contraindre à « se convertir » sera dure. Il ne cèdera que si le rapport de force avec ses victimes ne lui est plus favorable. Réveillez vous, les dépossédés, les démunis, les filoutés, les dépouillés, les escroqués, les floués, les rackettés, les rançonnés, les sous payés, les engourdis, les entôlés, les étrillés !                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

























(1) voir Le Monde Diplomatique de novembre 2012. Article de C. Jakse : « Vous avez dit baisser les charges ».  Voir également Le Monde du 31 10 12 sur le record d’expulsions qui sera battu cette année. Voir aussi Le Monde du 31 10 12, article de G. Courtois sur les sans abris ; « une honte nationale à laquelle on ne saurait se résoudre »
Autres sujets abordés rapidement : le Nucléaire à Fessenheim, au Japon, les Gouvernants hommes d’affaires à l’Élysée,  Un Gallois de « Hollande », grand prêtre de multinationale compétitive de la mafia des voleurs non convertis, qui est aussi président de la fédération nationale d’accueil et de réinsertion sociale !